Evêque et martyr (✝ v. 201)

Irénée venait d’Asie Mineure comme beaucoup d’autres dans cette vallée du Rhône. Dans sa jeunesse, il avait été disciple de saint Polycarpe de Smyrne qui avait été lui-même un disciple de saint Jean l’Apôtre. C’est peut-être ce qui lui donna le sens aigu de la tradition dans l’Église: transmission d’homme à homme du dépôt de la foi. On le retrouve à Lyon. On ne sait pourquoi, car il ne s’est pas expliqué sur les raisons de son voyage. On ne sait pas non plus comment il échappe à la grande persécution qui décime les Églises de Lyon et de Vienne. Était-il en mission à Rome comme on l’a dit ? En tous cas, il succède à saint Pothin l’évêque de Lyon , mort martyr pendant cette persécution. Il ne cesse de se dépenser au service de la paix des Églises. Un grand danger le préoccupe: les doctrines gnostiques qui se répandent dangereusement. Elles nient l’Incarnation du Fils de Dieu et mettent en péril l’intégrité de la foi. 
Saint Irénée les étudie très minutieusement, enquête, interroge, lit. Armé par cette connaissance approfondie de l’adversaire, il rédige un important traité « Contre les hérésies » pour réfuter ces doctrines ésotériques. En même temps, il intervient auprès du pape pour l’empêcher d’exclure de la communion de l’Église les communautés qui fêtent Pâques à une autre date que l’Église romaine. Il n’oubliait pas que son nom signifie: « le pacifique ». L’intelligence, la charité et le sens de la Tradition apostolique resplendissent dans ses œuvres. Il fut le premier grand théologien de l’Église d’Occident et mourut peut-être martyr.
Selon son enseignement, la foi de l’Église doit être transmise de manière à apparaître telle qu’elle doit être, c’est-à-dire « publique », « unique », « pneumatique », « spirituelle »…
Eusèbe de Césarée reprend des éléments d’écrits d’Irénée en partie perdus. Il le présente comme ‘presbytre de la communauté de Lyon’ (paroikia) quand la persécution éclate en 177. Il succède à Pothin l’évêque martyr.

Mémoire de saint Irénée, évêque et martyr, vers l’an 200. Comme l’écrit saint Jérôme, il fut, dans sa jeunesse, disciple de saint Polycarpe de Smyrne et conserva fidèlement la mémoire du temps des apôtres. Il était prêtre de Lyon quand il succéda à l’évêque saint Pothin et on pense qu’il a été aussi couronné de la gloire du martyre. Il a exposé sans relâche la Tradition apostolique et publié un ouvrage célèbre en cinq livres contre les hérésies pour défendre la foi catholique.

(Source : Nominis)

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